On a souvent tendance à confondre addiction et accoutumance, ou parfois à utiliser l’un à la place de l’autre. Cependant, ces termes, souvent utilisés dans le domaine médical ou pharmaceutique, sont différents l’un de l’autre.
Découvrez dans ce billet la différence entre addiction et accoutumance, ainsi que les symptômes pour reconnaître l’une ou l’autre.
L’addiction en quelques mots
L’addiction est une dépendance à des produits, substances ou activités addictives, avec ou sans propriétés thérapeutiques.
Cette dépendance est si forte qu’elle provoque des effets négatifs et des comportements indésirables lorsqu’il y a un manque de la substance addictive, ou une absence du comportement addictif. Il faut noter que l’addiction intervient tant sur le plan physique que psychologique, ce qui perturbe l’organisme entier de la personne dépendante.
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Voici la définition de l'INSERM de l'addiction :
L’addiction est une pathologie qui repose sur la consommation répétée d’un produit (tabac, alcool, drogues…) ou la pratique anormalement excessive d’un comportement (jeux, temps sur les réseaux sociaux…) qui conduit à :
- une perte de contrôle du niveau de consommation/pratique
- une modification de l’équilibre émotionnel
- des troubles d’ordre médical
- des perturbations de la vie personnelle, professionnelle et sociale
INSERM, Dossier sur l'addiction
Différents types d’addiction
On distingue deux types d’addiction : l’addiction à des substances et l’addiction à certains comportements ou activités.
La dépendance à des substances addictives peut concerner :
- le sucre ;
- des colles ou solvants ;
- l’ecstasy ;
- l’alcool ;
- la cocaïne ;
- le cannabis ;
- le tabac ;
- des médicaments psychotropes antidépresseurs, somnifères ou anxiolytiques ;
- des opiacés comme l'héroïne.
Il est aussi possible de développer une addiction à des activités ou comportements, comme :
- le sexe ;
- le vol ;
- le travail ;
- le nettoyage ;
- la pornographie ;
- la nourriture (boulimie) ;
- les situations extrêmes, comme les courses de voiture, le parachutisme, l’escalade libre ;
- les jeux vidéos ;
- les achats compulsifs.
Il est possible de souffrir d’une codépendance, d’une dépendance affective ou relationnelle. Certaines personnes peuvent également développer une addiction aux médias, leur faisant perdre pied avec le monde réel qui les entoure, et s’enfonçant dans un monde virtuel ou imaginaire.
Vous pensez avoir un comportement addictif et vous aimeriez utiliser le CBD pour vous en défaire ? Consultez notre guide du sevrage avec le CBD.
Symptômes
Il est plutôt facile de reconnaître une personne dépendante ou addicte, car elle se montre incapable de contrôler son comportement envers la substance ou l’activité addictive. Aussi, il y a de très faibles chances qu’elle réfrène ce comportement après en avoir remarqué les impacts négatifs.
Ainsi, on peut remarquer que ce produit ou cette activité prend le pas sur toutes les priorités. Elle n’est plus objet de désir mais devient un besoin impérieux à satisfaire.
La personne dépendante est toujours atteinte du syndrome de sevrage, lui faisant croire que la source de son addiction est indispensable à son bien-être, à sa vie.
L’accoutumance en quelques mots
L’accoutumance est un phénomène qui traduit la tolérance de l’organisme par rapport à une substance (souvent médicamenteuse) ingérée à plusieurs reprises. Ainsi, la prise répétée d’un médicament peut rendre les cellules impliquées dans le processus de métabolisation plus actives, augmentant donc la vitesse du métabolisme tout en réduisant les récepteurs ou l’affinité entre le médicament et ses récepteurs.
Ceci implique donc qu’il faut une dose plus forte du médicament afin d’avoir les mêmes effets qu’auparavant. Plus le temps passe, plus il faudra augmenter cette dose.
Ce qu’il faut retenir des différences entre accoutumance et addiction
Si l’accoutumance est une tolérance accrue de l’organisme à un médicament auquel il a été habitué, l’addiction est une dépendance à une substance, médicamenteuse ou non, à une activité ou un comportement addictif.
L’addiction rend son sujet incapable de se contrôler par rapport à la substance ou l’activité addictive, et l’accoutumance rend son sujet tolérant envers la substance médicamenteuse, dont il ne ressent plus les effets à même dose au fil du temps.
Le CBD peut-il rendre dépendant et addict ?
Le cannabidiol ne possède pas d'effet addictif, à l'instar du cannabis récréatif. Vous ne pouvez donc pas devenir accro au CBD. Cela dit, comme pour toute substance, il est possible de développer une accoutumance.
C'est-à-dire que si vous consommez du CBD quotidiennement sur plusieurs semaines, l'effet diminuera au fil du temps pour une même dose consommée. Et cela, que vous fumiez du CBD ou que vous le consommiez en huile, bonbons, ou sous n'importe quelle forme.
Comment éviter l'accoutumance avec le cannabidiol ?
Pour prévenir l'accoutumance, les naturopathes avec qui nous travaillons conseillent d'utiliser les produits au CBD sous forme de cures :
- Consommez du CBD pendant quelques semaines
- Faire quelques jours ou une semaine de "reset", période pendant laquelle on ne consomme plus de CBD
- Recommencer
La cure de CBD est le meilleur moyen de consommer du CBD dans le temps et de maximiser ses effets sur notre organisme tout en évitant l'accoutumance au produit.