Les premières traces d'utilisation des plantes par l'homme
Les données archéologiques dont nous disposons révèlent que l'être humain a toujours été intéressé par les propriétés et les vertus des plantes. D'abord dans le but de se nourrir, mais aussi pour se soigner comme le prouvent les vestiges (poteries, peintures de grottes, etc.) laissés par les hommes à cette époque.
Cependant, il faudra attendre la naissance de l'écriture pour être en mesure de documenter des usages précis de plantes dans le temps. Les premiers écrits découverts remonteraient jusqu'à plus de 3000 avant notre ère. C'est notamment le cas des tablettes sumériennes de Nippur, sur l'une desquelles on retrouve une douzaine de recettes et l'utilisation de centaines de plantes différentes parmi lesquelles on reconnaît par exemple le pavot à opium.
Le premier "traité médical" majeur découvert aurait été produit par la Chine en 2500 avant Jésus Christ. Le document est appelé « Shennong bencao jing » et son origine serait attribuée à Shennong, un empereur mythique qui aurait vécu durant vers 2800 av. J.-C.. Même si l'appartenance de ce texte à cet empereur fait toujours débat, il est indéniable que les premières traces écrites d'usage de plantes médicinales par les hommes datent de plusieurs millénaires.
Le papyrus d'Ebers est un document qui date de 1500 av. J.-C. C'est l'un des plus anciens traités de prescription médicale jamais découverts. Il décrit des centaines de recettes à base de plantes, de minéraux et de parties d'animaux. Des traces d'usages de plantes médicinales correspondant à la même période ont été retrouvées dans les Védas (recueils de textes sacrés) de la tradition indienne.
Les plantes médicinales durant l'antiquité
Durant l'antiquité, plusieurs personnages ont marqué l'histoire de l'utilisation des herbes médicinales. On retrouve notamment des figures emblématiques de la Grèce antique telles que Hippocrate (460-377 av. J.-C.) qui a effectué des observations cliniques sur plus de 380 plantes médicinales. Aristote (384-322 av. J.-C.) est celui qui a théorisé le concept de totum des plantes qui deviendra le principe fondamental de la phytothérapie. C'est une notion qui explique que chacune des parties ou chacun des organes d'un être vivant n'est pas seulement un organe, mais un élément essentiel et indispensable de l'organisme, d'un tout.
Quant au botaniste Théophraste (372-287 av. J.-C.), il s'est chargé de nommer environ 500 plantes et met au point les premières expériences de toxicité. On peut également citer l'herboriste grec Dioscoride (20-90 ap. J.-C.) qui a rédigé un document médical recensant plus de 500 espèces de plantes à valeurs thérapeutiques, dont les familles suivantes : Lamiaceae (lamiers…), Apiaceae (carotte sauvage, berce, etc.), Asteraceae (pissenlits, marguerites…) et Fabaceae. C'est durant cette même période que des personnages comme Celse (20-90 ap. J.-C.), Pline l'Ancien (23-79 ap. J.-C.) et Galien (129-201 ap. J.-C.) s'intéressent aussi aux plantes.
Le Moyen Âge et les plantes médicinales
En Europe, pendant le Moyen Âge, la connaissance des propriétés et vertus des plantes était surtout détenue par l'Église et les moines. Parmi ces derniers, certains ont ainsi marqué leur époque de par leurs œuvres comme Hildegarde de Bingen (1098-1179) qui a écrit de nombreux ouvrages traitant des propriétés des plantes médicinales.
C'est aussi pendant le Moyen Âge que les premières écoles de médecines ont été ouvertes. Dans le reste du monde, les grandes civilisations vont développer des connaissances en phytothérapie qui leur sont propres. Les civilisations maya, chinoise, aztèque, inca… auront ainsi leurs propres tradition et utilisation des herbes qui étaient à leur portée.
Le Moyen Âge aura aussi été marqué par le développement du commerce entre les continents. Les échanges entre l'Europe, l'Inde, le Moyen-Orient et l'Asie ont permis d'amplifier les découvertes. Les échanges de plantes entre pays et royaumes se sont très vite réalisés. Grâce à leur soif de connaissances et d'innovation, plusieurs personnages se sont distingués dans ce contexte. On peut citer : Avicenne (980-1037), un médecin perse qui est le fondateur de l'école de médecine d'Ispahan ; Ibn Al-Baytar (1197-1298) qui a écrit un « Traité des simples » rassemblant au total 1400 plantes médicinales. L'une des grandes innovations durant cette époque est l'utilisation des procédés de distillation en alambics au Moyen-Orient pour extraire les principes actifs de plantes.
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Les plantes médicinales durant les Temps Modernes
La découverte du continent américain en 1492 a donné un véritable coup de pouce à l'utilisation massive de la médecine et de la phytothérapie. On réalise à cette époque de grands voyages pour découvrir et explorer des terres qui étaient jusque-là inconnues. Bien sûr, cela s'accompagne de la découverte de nouvelles herbes et plantes médicinales comme l'écorce de quinquina, le bois de gaïac, etc.
Les échanges avec le Moyen-Orient grâce à la route des épices sont aussi à l'origine de plusieurs découvertes comme le gingembre, le curcuma, la noix de muscade, la cardamome, etc.
C'est durant cette époque qu'a vécu le célèbre médecin suisse Philippus Theophrastus Aureolus Bombast von Hohenheim plus connu sous le nom de Paracelse (1493-1541). Connu comme un pionnier de la toxicologie, il est l'auteur de la citation populaire : « Tout est poison, rien n'est poison : c'est la dose qui fait le poison ».
Les échanges de plantes, de pratiques et de méthode de traitement avec les autres continents se sont rapidement mis en place. La botanique connaît un véritable essor durant les Temps Moderne. Une des innovations majeures a été le système de nomenclature binomiale (à deux noms) établi par le naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778). Cette avancée a permis l'amélioration de la classification pour enfin donner un langage universel aux botanistes, aux herboristes, pharmaciens et à tous les spécialistes de plantes médicinales de tous les pays. On évite ainsi de se tromper de plante quand on parle tous le même langage.
En France, le premier diplôme d'herboriste est décerné à Paris en 1778. Quelques années après (en 1818), le premier codex français voit le jour. C'est un ouvrage qui peut être considéré comme le précurseur de la pharmacopée. Les éditions de ce dernier se sont d'ailleurs succédé jusqu'à la sortie de la dernière édition de la Pharmacopée européenne.
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